Le MIAM ouvre son département Cinémodeste et présente pour la première fois en France, une centaine d’affiches de cinéma peintes par des artistes ghanéens et l’univers de Guy Brunet, passionné du 7ème art qu’il raconte et peint inlassablement…
Au Ghana, la culture « vidéocassette » a donné lieu, dans les années 80, à une multitude de vidéo clubs de fortune. Le tirage offset n’existant pas, les affiches qui accompagnent les projections sont peintes par une poignée d’artistes, spécialistes de ce type de représentations. Quand elles ne sont pas dictées par l’affiche commerciale originale, ces peintures s’inspirent des clichés hollywoodiens les plus connotés : films d’horreur, guerre et commandos, arts martiaux, science-fiction, action et aventures, drames et comédie…
Déclinaison des codes occidentaux au travers du prisme de la culture africaine, l’exposition propose de multiples lectures et jeux de miroirs d’images cinématographiques revisitées par des artistes contemporains africains et par Guy Brunet personnage singulier, dont nous découvrons pour la première fois, l’univers exclusivement consacré au cinéma.
En montrant ces ensembles étranges et bizarres, et cette confrontation de cultures différentes, le MIAM poursuit ses expériences de laboratoire, déplaçant volontairement les frontières des codes culturels, retraçant les contours des genres, des catégories et des disciplines, se positionnant comme un nouveau territoire de découverte et d’invention permanentes, amenant d’autres visions du monde, inconnues, peu familières ou simplement oubliées.
Documents joints
Commissaires : Pascal Saumade pour la Pop galerie, Hervé Di Rosa assistés de Isabelle Temple et Régis Landes