En trois décennies, Carmelo Zagari a bâti une œuvre féconde, fondée sur les laissés-pour-compte de la modernité : figure et narration. Conscient de l’impossibilité à percer le mystère du temps qui passe, il pratique la peinture comme une « performance autobiographique ».
Au milieu des années 2000, Carmelo Zagari se replie dans son atelier où il peint, jour après jour, un ensemble impressionnant de grandes toiles : douze années d’une solitude peuplée de ses proches et de ses amis, dont il nous livre aujourd’hui les portraits. Il nous propose cette centaine de toiles libres au format unique comme un jeu de tarot, pour l’usage duquel chacun est invité à concevoir ses propres règles, à battre et rebattre les cartes. Masques d’où surgissent tous les regards, de la compassion à l’effroi, figures posées dans des décors surchargés de végétaux, d’oiseaux, d’animaux fantastiques. Prenant « l’autre » comme sujet, Carmelo Zagari construit ici le chemin « modeste » de son rapport au monde . De ce morceau d’humanité reste l’impression d’un destin tragicomique ; sans doute celui de l’artiste lui-même, et de ses origines perdues. Carnaval des yeux au MIAM Rencontre de la culture savante – la grande histoire de la peinture – , et des cultures populaires – les tarots, la Commedia dell’Arte – , Carnaval des yeux questionne aussi la notion de collection, inhérente à l’Art Modeste : collection de motifs et de signes mêlant réel et symbolique ; rapport de chaque œuvre à la collection. Enfin, Carnaval des yeux fait directement référence à l’Italie du sud, terre d’origine de Carmelo Zagari mais aussi part essentielle de l’ADN sétois.Hervé Di Rosa fait son cinéma
Dans le cadre de l’exposition, "En toute modestie - Archipel Di Rosa", le MIAM en partenariat avec Cine Movida Comoedia, propose une programmation CINE MIAM tous les derniers mardis de chaque mois de février à juin, ainsi que le dernier mardi de septembre....